Dessin D.M.
(Sur scène, derrière le kiosque, sur une croix de Saint-André, le Président, pantelant. Face à lui, tournant le dos au public, les Majestés, Sa Béatitude, immobiles, tendant chacun son arme vers le supplicié. A ses pieds, l’âne. Tous sont vêtus de noir. Au centre, une table recouverte d’une somptueuse nappe où sont disposés de riches couverts. Au premier plan, posée sur le sol, une soupière. Pour lancer l’action, musique de cirque. Les lutins sortent en dansant de leur repère et se disposent en demi-cercle face au public, autour du récipient. Ils entament la « chanson de la soupière ». A chaque refrain, ils s’accroupissent, simulant une défécation.)
Chanson « La Soupière »
Chers bons Messieurs
Chères belles Dames
On s’est noué les estomacs
On a le cœur au bord des lèvres
Et les boyaux dans les chaussettes ?
Ref :
La crotte du matin
La lire la lire
Vous rajeunit le teint
La lire triboulère !
Petits bijoux
Petits agneaux
On a cru voir le loup-garou
On a la trouille du père Fouettard
Et la hantise des cafards ?
Les tits Nanards
Les tites girelles
On a des crapauds dans ses rêves
Des grosses limaces des tites souris
Des rats cornus tout racornis ?
Tous ces cacas
Tous ces boudins
On s’les mijote dans la soupière
Ca sera toujours assez bon
Pour le festin des gros cochons !
(A la fin de la dernière reprise du refrain, Gersure s’empare de la soupière et la dépose sur la table. Tous les lutins se regroupent vers le dolmen.)
Tous les lutins Madame est servie ! (Ils s’éclipsent)
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